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Sommeil

Au jour succède la nuit, à l'éveil succède le sommeil. Aussi naturelle et logique que puisse paraître cette énumération, le repos nocturne est tout aussi inconnu et mythique pour l'homme.
Que nous apportent les nombreuses heures passées dans un prétendu état de somnolence ? Les résultats de plusieurs centres de recherche apportent des réponses. La vie est courte. Trop courte pour la passer à dormir. Et pourtant, nous passons un tiers de notre existence dans un état crépusculaire. Ne pourrait-on pas tout simplement réduire le sommeil au profit d'une vie plus longue ? 

Il semble que ce soit le contraire : Nous avons besoin de dormir pour survivre. En somnologie, les spécialistes du sommeil étudient le comportement, les processus physiques et les processus de conscience pendant le sommeil. Jusqu'à présent, les chercheurs ont acquis des connaissances dans le domaine des phases de sommeil et des troubles du sommeil, mais pas sur les raisons de notre sommeil. Pour cela, il n'existe que des hypothèses fondées.

Pourquoi dormons-nous ?
Bien que nous reconnaissions très facilement une personne qui dort, le sommeil en lui-même est très difficile à définir. Chaque personne sent quand elle a besoin de dormir et que cette fatigue doit avoir une utilité, mais on ne sait que très peu laquelle : le sommeil est nécessaire au maintien du fonctionnement du cerveau ainsi qu'à la survie de l'organisme tout entier. L'état de somnolence pendant la nuit permet de recharger les mémoires, d'assimiler les expériences vécues et d'enregistrer les connaissances acquises. Mais si vous pensez que tout cela se déroule dans le calme et la tranquillité, détrompez-vous.

De phase de sommeil en phase de sommeil
Il y a encore un siècle, on pensait que le cerveau s'éteignait pendant le sommeil. Or, ce n'est pas seulement le corps qui bouge partiellement de manière agitée, mais aussi les activités cérébrales. Le sommeil est une succession active et hautement organisée d'événements et d'états physiologiques. Il se compose de deux formes d'état qu'il convient de distinguer clairement. D'une part, le sommeil REM (rapid eye movement), la phase caractérisée par des mouvements oculaires rapides, et d'autre part, le sommeil non-REM, qui est lui-même divisé en quatre stades. Selon la vitesse des ondes cérébrales générées par le dormeur, deux stades peuvent être classés en sommeil léger et en sommeil profond. Ce dernier est caractérisé par des ondes cérébrales plus lentes et est considéré dans le langage courant comme le sommeil sain, car le dormeur se trouve dans un état de relaxation élevé.

Le sommeil des rêves
Pendant le sommeil paradoxal - la phase durant laquelle le rêve est le plus probable - on peut observer comment les yeux du dormeur bougent en fermant les paupières. Certains chercheurs voient un lien entre le schéma de mouvement des yeux et les images vues en rêve. Durant cette phase, qui dure de plus en plus longtemps au cours de la nuit, l'organisme se trouve dans un état de relâchement musculaire. Seuls le cœur, les muscles des yeux et quelques autres muscles restent actifs. Il existe de nombreux mythes et histoires sur les faits rêvés durant cette phase. Les théories vont de la réalisation de souhaits à la conservation de souvenirs. Nous ne devons cependant pas craindre les cauchemars. Souvent, il s'agit simplement d'un traitement de l'anxiété.

Troubles du sommeil
Pourtant, un mauvais sommeil peut avoir des conséquences négatives sur notre système de santé. Des difficultés occasionnelles à s'endormir, un sommeil agité et superficiel ou des réveils répétés pendant la nuit ne doivent pas encore nous inquiéter. Les causes peuvent être de forts mouvements d'humeur, des pensées et des problèmes, des maladies légères ou un environnement inhabituel. Toutefois, si ces états nocturnes persistent, ils doivent être examinés par un médecin afin d'éviter une fatigue diurne, une agitation et une dépression.

Apprendre à mieux dormir
Tout d'abord, il faut savoir que le recours aux somnifères n'est pas une solution durable, mais qu'il entraîne plutôt une dépendance qu'une amélioration de la qualité du sommeil. Il est plus approprié de procéder lentement, par petites étapes, car un sommeil réparateur peut s'apprendre. Ce que l'on appelle l'hygiène du sommeil est une technique qui permet d'obtenir un sommeil sain grâce à des conseils simples. Il convient tout d'abord de préciser qu'un sommeil continu ne peut être assimilé à un sommeil sain. Même le meilleur des dormeurs se réveille plusieurs fois par nuit. Il n'est pas non plus possible de définir une durée de sommeil qui garantisse la fraîcheur et la récupération le lendemain matin. Cela peut varier entre six et douze heures selon les individus. Cependant, il est clair que moins de temps est insuffisant.

Sources : Luzia Kunz

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Réponses collectées par le Dr Pierre Hofer

Dois-je refroidir ou réchauffer en cas d'élongation ?

Les claquages peuvent toucher toutes les parties musculaires, mais chez le coureur, ce sont surtout les muscles des mollets et des cuisses qui sont concernés. Les influences extérieures telles que les coups de pied et les coups de poing ne provoquent pas de claquages, ce sont plutôt des étirements excessifs et rapides qui entraînent un durcissement réactif de la musculature. Il en résulte des douleurs spasmodiques qui peuvent être très intenses. Dans le cas d'une élongation, la fibre musculaire n'est pas endommagée. Si le sportif poursuit son entraînement malgré les douleurs, il y a un risque que l'élongation initiale se transforme en déchirure de la fibre musculaire. 

Sur le plan thérapeutique, le muscle concerné doit d'abord être refroidi pendant 20 à 30 minutes. Ensuite, il faut étirer la musculature étirée de manière dosée, mais uniquement dans la zone non douloureuse. L'objectif est d'éliminer la tension musculaire élevée. Une fois le premier traitement effectué, un léger pansement compressif peut être appliqué. Si des douleurs importantes persistent au-delà de trois jours, il est recommandé de faire évaluer la blessure par un médecin.

Une séance d'entraînement le matin est-elle plus efficace ?
Une étude finlandaise a examiné des hommes qui s'entraînaient soit le matin (entre 7h00 et 9h00), soit l'après-midi (entre 17h00 et 19h00). Au début, les valeurs de force du groupe de l'après-midi étaient nettement meilleures. Toutefois, les différences se sont complètement estompées avec le temps. En principe, de nombreuses études montrent que l'endurance et le développement de la force sont les plus importants entre 16h00 et 19h00. Cela est probablement lié à la température des muscles, qui est la plus élevée à ce moment-là. En principe, on peut toutefois affirmer que chaque personne a ses préférences. Notre corps s'adapte très rapidement à l'heure de l'entraînement. Un entraînement le matin doit éventuellement être un peu plus dosé jusqu'à ce que la "température de fonctionnement" soit atteinte, mais il est tout aussi efficace qu'un entraînement le soir. Le choix de s'entraîner le matin, le midi ou le soir est donc plutôt une décision basée sur les préférences personnelles.

Est-ce que cela vaut la peine de faire une séance de musculation par semaine ?
Un entraînement de musculation par semaine en vaut déjà la peine. Utilisée correctement, elle constitue une mesure sûre pour augmenter la capacité de force, la densité osseuse et la prévention des blessures. En outre, il permet de prévenir des maladies telles que l'artériosclérose, l'hypertension et l'obésité. Dès l'âge de 30 ans, on constate une diminution de la masse musculaire. Un entraînement ciblé de la musculature permet de lutter contre ce déclin biologique. On n'est jamais trop vieux pour commencer un entraînement de musculation. La musculature reste adaptable tout au long de la vie. Les muscles ne se développent pas pendant l'entraînement, ils se développent pendant la phase de récupération. L'entraînement fournit le stimulus indispensable à la croissance. La règle générale est la suivante : au moins un jour de pause entre les séances d'entraînement. Ce qui est décisif en musculation, comme dans d'autres sports, c'est que la fréquence d'entraînement doit être augmentée avant la durée d'entraînement et cette dernière avant l'intensité d'entraînement. Un entraînement de musculation continu est un gage de réussite.

Dr. Pierre Hofer
Spécialiste en chirurgie orthopédique, médecine du sport SSMS, clinique du centre. Grâce à ses succès sportifs en tant qu'actif et entraîneur (il a notamment été l'entraîneur des frères Gier, champions olympiques d'aviron, Atlanta, 1996), il a pu se forger en peu de temps une énorme notoriété dans la ville et la région de Saint-Gall. Le Dr Hofer a suivi une formation complète en orthopédie et en traumatologie de l'appareil locomoteur à Neuchâtel, Lausanne et Saint-Gall. Depuis 1999, il porte le titre supplémentaire de médecine du sport. Diverses fédérations et associations sportives lui ont aujourd'hui confié le suivi médical de leurs athlètes. Au service d'orthopédie de Saint-Gall, le Dr Hofer s'est surtout spécialisé dans le traitement des blessures de l'épaule et du genou.

Pourquoi ai-je des courbatures ?
Les courbatures surviennent de préférence chez les personnes peu ou mal entraînées, à la suite d'efforts excentriques dits dynamiques-négatifs, c'est-à-dire de mouvements de freinage inhabituels, tels qu'ils se produisent principalement lors d'activités telles que la marche en descente, le squash, le tennis, le football, les sports de force et autres. Dans les disciplines d'endurance (course à pied, cyclisme), les courbatures sont rares. Pour un athlète bien entraîné, elles ne surviennent que lors d'efforts très intenses ou absolument inhabituels.

  • Troubles durant une semaine au maximum

Alors que jusqu'au début des années 80, on pensait que les courbatures étaient dues à une accumulation élevée de lactate (acide lactique), on sait aujourd'hui que les courbatures sont dues à une détérioration des éléments contractiles dans la cellule musculaire. Lors des efforts décrits ci-dessus, ces éléments sont endommagés. Le dommage est intracellulaire, c'est-à-dire que la cellule musculaire n'est pas détruite. En raison des dommages, une réaction inflammatoire se produit en quelques heures, la cellule absorbe de l'eau et gonfle. C'est ce gonflement que nous percevons comme une douleur. C'est aussi la raison pour laquelle
pourquoi les courbatures n'apparaissent pas immédiatement, mais au plus tôt quelques heures après l'effort. Les muscles typiques sont alors raides, sans force, durs, sensibles aux mouvements et à la pression. Les douleurs atteignent leur maximum au bout de 1 à 3 jours et disparaissent généralement spontanément au bout d'une semaine.

  • Entraînement décontracté à faible impact

Pour le traitement et la réduction de la douleur en cas de courbatures, il est recommandé de prendre des mesures douces favorisant la circulation sanguine dans le sens d'un entraînement souple (vélo ou course à pied dosés, exercices de mouvement dans l'eau, etc.) ainsi que des étirements passifs prudents et de légers traitements par la chaleur. En cas de très fortes courbatures, il est également possible de prendre des anti-inflammatoires (Voltaren, Ponstan et autres), en faisant toutefois attention aux incompatibilités avec ces médicaments (demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien ...).

  • Risque : élongation et déchirure musculaire

Les efforts de force et explosifs sont fortement déconseillés en cas de courbatures, car dans cet état, le risque de souffrir d'un claquage ou d'une déchirure musculaire est fortement accru. Comme mentionné précédemment, les courbatures disparaissent spontanément en l'espace d'une semaine seulement et ne laissent pas de séquelles permanentes. Pour le même effort, le sportif est ensuite protégé contre une nouvelle courbature pendant plusieurs semaines.

Comment prévenir les douleurs dues aux blessures et au surmenage dans la pratique de la course à pied ?
Il est incontestable que la course à pied a un effet positif sur la santé physique et le développement des performances, qu'elle constitue une bonne mesure préventive contre les maladies cardio-vasculaires et qu'elle peut avoir une influence favorable sur de nombreux autres problèmes de santé. De plus, la course à pied a un effet très positif sur l'état d'esprit.
le bien-être. Les personnes qui intègrent régulièrement la course à pied modérée comme partie intégrante de leur vie gagnent, en plus d'un sentiment de réussite durable, un bon contrôle de leur corps et de leur esprit. Ces dernières années, la course à pied est en plein essor. Le nombre de participants aux marathons urbains le montre de manière impressionnante.

Comment s'entraîner en hiver ?

  • Entraînement par temps froid

Même par des températures négatives, il est possible de s'entraîner sans problème et de manière ciblée. Comme les poumons sont encore plus sollicités par grand froid, il vaut la peine de se rendre à l'entraînement bien préparé, contrairement aux séances d'entraînement en été. En hiver, c'est l'air froid et sec qui pose problème. Il refroidit et assèche les muqueuses des voies respiratoires, ce qui peut entraîner des brûlures typiques et une toux irritante. Cette toux irritante n'a rien à voir avec une toux de refroidissement, mais elle est tout de même désagréable et peut être douloureuse à la longue. En l'absence de problèmes respiratoires, les températures extérieures jusqu'à moins 10 degrés Celsius sont sans danger. Toutefois, les personnes souffrant d'une irritation des voies respiratoires (asthme) ou de maladies préexistantes devraient si possible éviter de s'entraîner à l'air libre par grand froid.
Au plus tard à partir de moins 15 degrés Celsius, il faut déplacer son entraînement à l'intérieur. Le corps n'étant plus en mesure de réchauffer suffisamment l'air respirable. L'air froid que l'on respire irrite les muqueuses, ce qui peut finalement conduire à une absorption plus difficile de l'oxygène.

  • Protéger du froid

Faire du sport en plein air est bon pour la santé, renforce le système immunitaire et aide à prévenir les refroidissements, à condition d'être correctement vêtu. Alors que pendant la saison chaude, un t-shirt en coton n'est pas particulièrement agréable, mais tout de même acceptable, en hiver, le coton ne devrait pas être utilisé comme première couche.
être mis en place. C'est le principe dit de la "coquille d'oignon" qui s'applique. Porter plusieurs couches de vêtements les unes sur les autres permet de réguler facilement et rapidement la température du corps, surtout en hiver. S'il fait trop chaud, il est possible d'enlever rapidement une couche. La première couche doit être constituée de sous-vêtements fonctionnels ajustés. Celle-ci évacue la transpiration de la peau et évite la sensation de froid et d'humidité. Un soutien-gorge de sport devrait également être une évidence pour les femmes en hiver. Pour la deuxième couche également, il faut donner la préférence à un matériau fonctionnel. Selon la température extérieure, la troisième couche peut être un gilet ou une veste en matière respirante et coupe-vent.

  • Une structure d'entraînement correcte

Qu'il s'agisse de sportifs professionnels ou amateurs, chaque entraînement commence par un échauffement correct, même en hiver. L'échauffement permet d'améliorer l'élasticité des muscles, ce qui augmente leur capacité de performance. Pour les sports d'endurance (contrairement au ski, à la luge, etc.), normalement
même l'échauffement. Ici, il est important d'augmenter lentement la puissance au moyen d'un contrôle de la fréquence cardiaque. La zone d'entraînement souhaitée devrait être atteinte au plus tôt après cinq à dix minutes. Les groupes de muscles concernés peuvent en outre être activés favorablement par des étirements. Par temps froid, de nombreux sportifs respirent par le nez pour réchauffer l'air. Cela n'est pas obligatoire. Les sportifs en bonne santé et non sensibles peuvent également respirer par la bouche par temps froid. En général, il n'y a pas assez d'air qui passe par le nez pour s'entraîner à un rythme approprié. Conseil : placer la langue contre le palais, ce qui réchauffe encore l'air. Les unités d'entraînement intensif peuvent également être effectuées par grand froid. De telles séances entraînent généralement une forte transpiration. Les vêtements pleins de sueur augmentent le risque de rhume ! Après de tels entraînements, il faut se retirer rapidement dans des locaux chauds, prendre une douche et enfiler des vêtements secs. Ainsi, même par grand froid, vous ne risquez pas de prendre froid.

Sources : Coach Magazine, différents numéros

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Quelle est la quantité de protéines nécessaire pour un développement musculaire maximal ?

Quelle est la quantité de protéines nécessaire pour un développement musculaire maximal ? Vous êtes-vous déjà posé cette question ?

Si l'on en croit certains "experts en fitness", on ne peut pas manger assez de protéines par jour si l'on veut construire un maximum de muscles.

Il existe toutefois de nombreuses études qui réfutent ce mythe. Mais quelle est la quantité de protéines nécessaire à la construction musculaire ?

On entend souvent dire que les besoins en protéines des sportifs vont de 0,8 g à 2,0 g par kg de poids corporel. Cette indication de quantité n'est pas complètement fausse, mais malheureusement très imprécise. En effet, elle ne dit pas quand cette quantité doit être consommée. Malheureusement, vous ne pouvez pas vous lever le matin et prendre une portion de protéines de 125 g en pensant que vous avez consommé suffisamment de protéines pour toute la journée. Votre taux d'accumulation de protéines musculaires varie en effet toutes les 3 à 5 heures. Le taux d'accumulation des protéines musculaires augmente jusqu'à un certain maximum et redescend ensuite à son niveau initial. Ceci toutes les 3 à 5 heures. C'est pourquoi vous devez diviser votre consommation de protéines en portions individuelles.

La quantité de protéines que vous devez consommer pour stimuler au maximum les processus de construction musculaire dépend fortement de votre masse musculaire. En règle générale, les hommes devraient consommer environ 0,25 g de protéines par kg de poids corporel. Pour les femmes, il s'agit d'environ 0,23 g par kg de poids corporel par portion. La valeur plus faible chez les femmes est due à leur masse musculaire en moyenne plus faible.

Environ 1,5 g à 1,7 g de protéines par kg de masse corporelle, répartis en 5 à 6 portions, semblent donc être une bonne approche. Cette quantité de protéines peut être atteinte par une alimentation variée ou complétée par des protéines en poudre.

Un apport plus important en protéines n'entraîne pas une augmentation de la masse musculaire. Les protéines consommées en excès sont utilisées comme source d'énergie ou éliminées dans l'urine. 

Si vous ne souhaitez pas faire de gros calculs, je vous recommande de consommer environ 20 g de protéines de haute qualité toutes les 3 à 4 heures. Si vous n'atteignez pas cette quantité par votre alimentation, vous pouvez compléter votre dosage de protéines par une poudre de protéines de haute qualité.

Source : Atherton PJ, Smith K. Muscle protein synthesis in response to nutrition and exercise. J Physiol 590:1049-57, 2012.

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La lipolyse

La lipolyse est la décomposition hydrolytique des graisses neutres dans le tissu adipeux. La graisse naturelle est constituée d'une molécule dans laquelle le glycérol est estérifié avec trois acides gras (appelés triacylglycérols ou triglycérides).

La lipolyse qui se déroule dans le tissu adipeux peut être divisée en trois étapes, au cours desquelles un acide gras est séparé à chaque étape.

Les acides gras issus de la scission enzymatique sont libérés dans le sang. Ils peuvent être absorbés et métabolisés par les muscles pour la β-oxydation ou par le foie pour la cétogenèse (formation de corps cétoniques en état métabolique de carence en glucides). Les acides gras à chaîne courte peuvent se déplacer librement dans le sang, tandis que les acides gras à chaîne longue sont liés à des protéines de transport. Le glycérol produit par la lipolyse est également dégradé par le foie et utilisé pour la gluconéogenèse ou la synthèse d'acides gras.

Régulation

La lipolyse est principalement contrôlée par l'insuline et les catécholamines (par ex. l'adrénaline et la noradrénaline). Dans ce contexte, l'insuline a un effet anabolique (inhibition de la lipolyse) et l'adrénaline un effet catabolique (augmentation de la lipolyse). Ces effets sont principalement dus à l'influence directe ou indirecte de l'enzyme lipase hormonosensible (HSL).

  • Lorsque les besoins énergétiques augmentent (par exemple lors de l'entraînement), l'organisme a intérêt à mobiliser ses réserves d'énergie. Il augmente alors les concentrations de catécholamines dans le plasma sanguin. Les catécholamines activent certaines voies de signalisation cataboliques des cellules adipeuses. Celle-ci transmet un "signal de faim" intracellulaire et active la lipase hormonosensible. La lipase hormono-sensible régule la libération des acides gras du tissu adipeux.
  • Si l'offre en glucides et en certains acides aminés augmente dans le sang, l'insuline est libérée. Par le biais de voies de signalisation intracellulaires, l'insuline inhibe notamment de plus en plus la lipase hormonosensible, ce qui entraîne une inhibition de la lipolyse. Parallèlement, l'insuline provoque une accumulation de triacylglycérols dans le tissu adipeux.

Tu découvriras dans le prochain blog quel supplément peut aider à augmenter ta lipolyse.

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Supplémentation : dopage, amélioration légale des performances ou gaspillage d'argent inutile ?

Bien que les données scientifiques sur de nombreux suppléments (en anglais "nutritional supplements" ou "ergogenic aids") soient relativement vastes et que l'(in)efficacité de nombreuses substances ait été bien étudiée, il existe une grande incertitude au sein de la population en ce qui concerne l'utilisation d'aliments favorisant les performances. Alors que beaucoup sont d'avis que les suppléments appartiennent soit à la catégorie "dopage", soit qu'ils sont au contraire complètement inefficaces, d'autres ne jurent que par l'effet des protéines en poudre, des gels de glucides ou des comprimés de vitamines.

Selon Antidoping Suisse un supplément fournit "un ou plusieurs nutriments ou substances sous une forme concentrée. Il est pris en complément de l'alimentation normale dans des situations spécifiques. Les suppléments peuvent aider à compenser une carence en nutriments ou répondre à des besoins physiologiques spécifiques. Dans le sport, les suppléments sont principalement utilisés pour soutenir les performances physiques". De plus, une supplémentation exclut sans équivoque et de manière catégorique "l'utilisation de substances et de méthodes basées sur la Liste des produits dopants de la santé". Ainsi, d'une part, la frontière entre le dopage et les suppléments est claire et sans équivoque : les suppléments servent à préserver légalement la santé et les performances, ou à augmenter légalement les performances en compétition ou les progrès à l'entraînement.

D'autre part, sur la base de la définition officielle, il est clair que les suppléments appartiennent à la catégorie des denrées alimentaires. C'est pourquoi la production, la vente et l'utilisation de suppléments sont soumises à la législation suisse sur les denrées alimentaires (Ordonnance sur les aliments spéciaux). Celui-ci subdivise les aliments spéciaux en une quinzaine de sous-catégories différentes, dont les plus pertinentes en ce qui concerne les compléments sont les catégories "aliments destinés aux personnes ayant des besoins énergétiques ou nutritionnels accrus" et "compléments alimentaires".

Les "aliments destinés aux personnes ayant des besoins énergétiques ou nutritionnels accrus" sont définis comme suit :

"Un aliment est considéré comme un aliment destiné aux personnes ayant des besoins énergétiques ou nutritionnels accrus (aliment complémentaire) s'il répond à leurs besoins nutritionnels particuliers et couvre leurs besoins nutritionnels supplémentaires.

On distingue les catégories suivantes d'aliments complémentaires :

  1. Produits pour la fourniture d'énergie ;
  2. Produits ayant une teneur définie en vitamines, minéraux (éléments quantitatifs ou oligo-éléments) ou autres substances importantes pour les personnes ayant des besoins énergétiques ou nutritionnels accrus ;
  3. Préparations de protéines et d'acides aminés ;
  4. Combinaisons des groupes de produits visés aux points a) à c)".

En conséquence, le législateur définit les "compléments alimentaires" de la manière suivante :

"Les compléments alimentaires sont des produits qui contiennent des vitamines, des minéraux ou d'autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique sous une forme concentrée et qui sont destinés à compléter le régime alimentaire avec ces substances.

Ils sont proposés sous des formes d'administration telles que les gélules, les comprimés, les liquides ou les poudres.

Ils ne peuvent contenir que

  1. qui se trouve dans Annexe 13 vitamines, minéraux et autres substances mentionnés dans la liste des ingrédients, aux doses journalières prévues, ainsi que les substances mentionnées dans la liste des ingrédients. Annexe 13a en tenant compte de leurs quantités minimales ;
  2. denrées alimentaires décrites".

Par conséquent, les exigences relatives aux suppléments sont clairement réglementées et les suppléments sont clairement distingués des médicaments. Il ne reste donc plus que la question de l'efficacité !

En principe, les suppléments sont élaborés sur la base d'études scientifiques (par exemple, des séries d'essais avec des sportifs pour étudier l'effet des aliments sur différents paramètres de la performance), conformément à la loi sur l'alimentation. Kreider et al. (2010) sont répartis en quatre catégories différentes. Les catégories sont

  • apparently effective (apparemment efficace)
  • possibly effective (peut-être efficace)
  • too early to tell (trop tôt pour pouvoir juger de l'efficacité)
  • apparently ineffective / dangerous (manifestement inefficace / dangereux)

Antidoping Suisse dispose également d'une classification similaire (A-D), qui est ici est à trouver.

Nous vous montrerons dans de futurs blogs quels sont les suppléments courants et comment ils agissent, ainsi que les catégories auxquelles ils appartiennent. Par exemple, nous vous présenterons prochainement les effets des protéines combinées à l'entraînement musculaire sur le taux de synthèse des protéines, la manière dont les suppléments de protéines sont administrés de manière optimale et comment les différentes sources de protéines ont des effets différents sur le métabolisme.

Gauche :

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Modèle à trois composantes de la capacité d'endurance

L'entraînement de l'endurance s'appuie sur le modèle à trois composantes de la capacité d'endurance (capacité, épuisement et fatigue). Les composantes de la capacité d'endurance ainsi que leurs facteurs ne peuvent pas être entraînés de manière isolée, mais la forme d'entraînement détermine les adaptations de l'entraînement. L'entraînement par intervalles de haute intensité augmente la capacité et améliore ainsi le niveau de performance général. L'épuisement est également entraîné par intervalles dans le domaine intensif. La durée des intervalles (phases d'effort) est augmentée par rapport à l'entraînement de la capacité, tandis que l'intensité et la durée des phases de récupération sont réduites. La fatigabilité est réduite en maintenant une performance constante prédéfinie pendant une période prolongée.

La capacité (Meta Training Phase 1)

On appelle capacité la quantité maximale d'oxygène que le corps humain est capable d'utiliser (VO2max). L'oxygène est absorbé dans le sang à partir de l'air ambiant au niveau des poumons. Le sang riche en oxygène alimente ensuite tous les organes, comme les muscles, via le système cardiovasculaire. Le flux sanguin dans le système cardiovasculaire est déterminé par la capacité de pompage du cœur. Celle-ci résulte de la fréquence cardiaque et du volume de battement (volume de sang qui peut être éjecté par un seul battement de cœur). Dans les muscles squelettiques, l'oxygène est absorbé pour fournir de l'énergie aux cellules musculaires. Le VO2max est limité en premier lieu par la capacité de pompage du cœur. En conséquence, un entraînement d'endurance régulier entraîne une augmentation du volume cardiaque (cœur d'athlète). Le volume des battements est alors augmenté (de 70 ml à 150 ml), ce qui entraîne une diminution de la fréquence cardiaque lors d'efforts sous-maximaux et au repos (fréquence cardiaque de repos plus basse).

L'épuisement (méta-formation phase 2)

L'épuisement indique l'effort qui peut encore être fourni en endurance (au moins 20 min). Elle détermine donc le degré d'épuisement de la capacité dans le domaine de l'endurance. Il est également souvent appelé "seuil anaérobie". Plus la mise à disposition d'énergie aérobie est développée, plus l'utilisation est élevée. Une amélioration de l'utilisation se traduit par la possibilité de fournir des intensités plus élevées dans le domaine de l'endurance.

La fatigabilité (méta-formation phase 3)

La fatigabilité indique la durée pendant laquelle un effort d'endurance peut être fourni. Différents facteurs jouent un rôle important à cet égard :

Une thermorégulation efficace permet d'éviter que la température du corps n'augmente trop pendant l'entraînement et ne limite les performances.

  • Plus les réserves de glycogène dans les muscles sont importantes, plus les efforts d'endurance intenses peuvent être réalisés longtemps.
  • Plus les muscles respiratoires sont développés, moins ils se fatiguent rapidement pendant les efforts d'endurance intenses.
  • Les aspects mentaux jouent également un rôle déterminant dans la durée de retardement de la fatigue lors d'un effort d'endurance.

Les adaptations de l'entraînement sur tous les points mentionnés ont pour effet de prolonger la durée pendant laquelle une performance sous-maximale peut être fournie. 

Source : Meta Training, update Fitness AG

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Variante d'intensité Iso Contraction

Dans la méthode Iso Contraction, le poids d'entraînement est maintenu de manière statique dans la position de raccourcissement maximal. Les contractions musculaires isométriques entraînent une restriction croissante de l'apport énergétique, car l'irrigation sanguine du muscle est réduite par la pression exercée sur les vaisseaux et s'arrête complètement à partir d'environ 70% de la force musculaire maximale. De plus, le poids d'entraînement agit sur le muscle avec la même intensité pendant toute la durée de la tension, car il n'y a pas de modification de la position angulaire de l'articulation et donc pas de modification de la charge sur le muscle.

En réduisant ensuite la résistance à l'entraînement, le muscle se fatigue encore plus, car le couple à produire diminue. Par conséquent, d'autres répétitions peuvent être effectuées.

Pour les exercices mono-articulaires, le poids d'entraînement est maintenu de manière isométrique à l'endroit où le muscle est le plus contracté pendant environ 60". Pour les exercices polyarticulaires, il est maintenu à l'endroit où le muscle est le plus sollicité. En cas de défaillance musculaire, le poids est lentement arrêté et divisé par deux. L'exercice est immédiatement repris (pause de 3 secondes maximum) au rythme 3-2-3-2 jusqu'à ce qu'aucun mouvement correct ne soit plus possible sur toute l'amplitude du mouvement. Si plus de 10 répétitions sont encore possibles après la réduction, on choisit un peu plus de 50% comme réduction.

Explication des termes

concentrique

On parle de contraction musculaire concentrique lorsqu'un muscle se raccourcit en exerçant une force, par exemple en soulevant un poids ou en accélérant un objet. Le muscle effectue alors un travail physique.

isométrique

La force augmente pour une même longueur de muscle (maintien-statique). Au sens physique du terme, aucun travail n'est fourni puisque la distance parcourue est nulle.

excentrique

Ici, la résistance est supérieure à la tension dans le muscle, ce qui allonge le muscle (dynamique négative, cédant) ; le muscle "freine" ainsi un mouvement. Il en résulte des changements de tension et un allongement/une dilatation des muscles. Cette forme de charge ou de contraction se produit par exemple dans les muscles antérieurs de la cuisse (muscle quadriceps fémoral) lors de la marche en descente.

Unité motrice

Une unité motrice comprend un seul motoneurone α avec toutes les fibres musculaires innervées par celui-ci.

Couple de rotation

Le couple est une grandeur physique de la mécanique classique. Il joue le même rôle dans le mouvement de rotation que la force pour les mouvements rectilignes. Un couple peut accélérer ou freiner la rotation d'un corps et tordre ou déformer le corps.

Défaillance musculaire

Malgré un effort maximal, il n'est plus possible de bouger.

à une articulation

Un muscle qui ne couvre qu'une seule articulation et la fait bouger.

multi-articulé

Muscle qui recouvre plusieurs articulations et les fait bouger.

Source : concept d'entraînement update Fitness et Wikipedia

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Est-il judicieux de manger de la viande après un entraînement de musculation ?

Une musculature bien entraînée ne sert pas uniquement à des fins esthétiques, mais renforce également notre système de défense et peut prévenir des maladies telles que l'ostéoporose, l'hypertension et le diabète. De plus, une musculature dorsale puissante peut soulager la colonne vertébrale et ainsi lutter durablement contre les douleurs dorsales. Chaque effort sportif, qu'il s'agisse d'un sport de force ou d'endurance, déclenche des processus d'adaptation dans notre corps. Ceux-ci dépendent fortement du stimulus appliqué. Le développement musculaire n'a lieu que si le stimulus pour le développement musculaire est correctement appliqué. Les stimuli puissants et supraliminaires sont particulièrement importants pour l'entraînement de la construction musculaire. En revanche, les formes d'entraînement subliminales entraînent des processus d'adaptation au niveau des tendons, des ligaments et des os, ce qui est également très important pour un entraînement équilibré.

Donner du temps au corps
Le développement musculaire ne se fait pas pendant l'entraînement, mais dans la période qui suit l'entraînement (12 à 36 heures). Par conséquent, l'organisation des pauses (le "non-entraînement") est aussi importante que l'entraînement lui-même. Avant d'appliquer le stimulus d'entraînement suivant, il faut laisser au corps le temps de se régénérer. De plus, l'entraînement doit être régulier et durable. Il est judicieux et bien plus efficace de s'entraîner une heure trois fois par semaine plutôt qu'une fois trois heures. Comme pour la perte de poids, l'alimentation joue un rôle important dans l'entraînement de la force. Les protéines jouent un rôle important à cet égard. Leur rôle n'est pas de fournir de l'énergie, les protéines servent avant tout de "matériau de construction" pour les cellules, les organes, le sang et les muscles. Comme notre corps ne peut synthétiser les protéines que de manière limitée, un apport quotidien par le biais de l'alimentation est nécessaire. Chez l'adulte, l'apport quotidien en protéines est d'environ 1 gramme par kilogramme de poids corporel, et chez le sportif de force et d'endurance, il se situe entre 1,2 et 1,6 gramme par kilogramme de poids corporel. Outre l'apport adéquat en protéines, il est également essentiel de fournir à l'organisme suffisamment d'énergie sous forme de glucides et de lipides, faute de quoi il n'utilise pas les protéines comme éléments constitutifs mais comme fournisseurs d'énergie. Pour les sportifs amateurs qui souhaitent développer leur musculature, il est recommandé de tenir compte d'un rapport de 40 % de protéines et de glucides et de 20 % de lipides pour l'apport calorique quotidien. La viande et le poisson contiennent une part importante de protéines. Toutefois, les œufs, le fromage blanc et le cottage cheese conviennent également pour couvrir les besoins quotidiens en protéines.

Immédiatement après l'entraînement
Les shakes protéinés se sont avérés particulièrement efficaces pour l'apport en protéines après l'entraînement, car l'absorption des protéines est accélérée dans l'heure qui suit l'entraînement. Mais c'est avant tout l'entraînement qui est décisif pour le développement musculaire. Différentes études ont montré qu'un apport supplémentaire d'environ 20 grammes de protéines par repas fournit au corps des acides aminés optimaux pour la construction musculaire. Des suppléments de protéines plus élevés ne peuvent pas soutenir davantage la construction musculaire. Cela signifie que l'apport quotidien en protéines devrait idéalement être réparti sur plusieurs repas. Il est intéressant de savoir que la synthèse musculaire est la plus efficace pendant la journée et que les protéines ne sont pratiquement pas traitées pendant la nuit. L'absorption de quantités incontrôlées de protéines appartient donc également au passé dans le sport de force. Les protéines absorbées en excès sont oxydées et finalement brûlées et éliminées comme source d'énergie coûteuse.

Sources : Dr. Pierre Hofer

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Il n'y a qu'une seule force

Monsieur Toigo, quelle est la place de la force dans la vie quotidienne de l'homme ?
Notre vie est dictée par la gravité. Elle nous attire vers le centre de la Terre, même lorsque nous sommes assis, et nous devons toujours et partout lutter contre la pesanteur. Pour cela, nous avons besoin de nos muscles, sans lesquels nous ne pourrions pas nous déplacer. La force est la base de tout mouvement.

Quelle est la forme de force la plus importante pour l'être humain ?
Il n'y a pas de jugement de valeur, car le terme "force" s'inspire de la physique. Il n'y a qu'une seule force, et elle se mesure en newtons. Des termes tels que force explosive, force rapide ou force d'endurance sont donc - contrairement à la force de gravitation ou à la force centripète - erronés.

Mais il y a tout de même une différence entre un muscle qui doit travailler de manière endurante pendant une heure sur un vélo et un muscle qui doit soulever le plus de poids possible une seule fois, non ?
La différence en termes de force réside dans la valeur relative de la force, le nombre de fois et la fréquence à laquelle cette force doit être appliquée au cours du temps et la vitesse à laquelle la force est développée lors des mouvements. Au lieu de "force rapide", il faudrait donc utiliser "vitesse de développement de la force" ou impulsion si l'on veut quantifier la rapidité. Par ailleurs, la force générée par les muscles est un produit neuromusculaire. Les composantes neuronales de la force comprennent par exemple la fréquence à laquelle les fibres musculaires individuelles sont activées ou la coordination intermusculaire, c'est-à-dire la séquence temporelle de l'activité des différents muscles impliqués dans le mouvement. Les composantes musculaires comprennent par exemple la répartition des types de fibres musculaires et l'épaisseur de la section transversale des différentes fibres musculaires. On ne peut donc pas entraîner la "force rapide", mais les facteurs neuromusculaires pour un développement rapide de la force. Et si l'on veut maintenir une performance sous-maximale le plus longtemps possible, comme dans le cas du cyclisme évoqué plus haut, une densité mitochondriale élevée dans les fibres musculaires est déterminante.

La musculation permet-elle d'entraîner un muscle de manière isolée ou entraîne-t-elle toujours automatiquement la transposition neuronale ?
Les deux. La musculation traditionnelle est un processus pratique au cours duquel un mouvement volontaire a lieu. Après 1 à 2 semaines d'entraînement, on peut déjà déplacer plus de résistance sur les appareils ou les haltères. Cet effet est principalement dû à des mécanismes neuronaux. Bien que le processus d'augmentation de la section musculaire soit initié dès le premier entraînement - à condition que l'entraînement soit correct et que l'apport en protéines soit adéquat - les effets de l'entraînement sur l'augmentation de la section musculaire ne sont mesurables qu'après quelques semaines. Les effets neuronaux sont toutefois spécifiques au mouvement, c'est-à-dire que lors d'un entraînement de musculation sur une presse à jambes, on en premier lieu à étirer simultanément les deux jambes et les hanches dans la position angulaire donnée - il ne faut donc guère s'attendre, sur le plan neuronal, à un transfert de l'étirement des jambes sur la machine au mouvement de pédalage lors du cyclisme. Inversement, une partie des fibres musculaires qui sont entraînées lors de la presse à jambes est certainement aussi utilisée lors du cyclisme. Par conséquent, les effets de l'entraînement musculaire sont plus transférables que les effets de l'entraînement neuronal.

Les sportifs d'endurance ne se distinguent pas par d'énormes montagnes de muscles par rapport aux sportifs à force rapide. Quel est le lien entre la performance et la force dans les sports d'endurance ?
Il existe une définition claire de la formule : puissance en watts = force x vitesse. Ou puissance = travail par le temps. Pour les sportifs d'endurance, les critères décisifs sont la puissance maximale qui peut être maintenue le plus longtemps possible en équilibre métabolique, ainsi que la capacité de travail au-dessus de cette puissance critique, c'est-à-dire dans la zone 'rouge'. La puissance externe en cyclisme dépend de la force exercée sur les pédales ainsi que de la fréquence de pédalage. La durée pendant laquelle un sportif peut maintenir cette puissance sous-maximale est déterminée par différents facteurs cardiovasculaires, musculaires et psychobiologiques, comme par exemple la motivation.

Qu'est-ce que cela signifie pour les sportifs d'endurance en termes de musculation ? Doivent-ils s'entraîner sur des appareils ?
La musculation est également utile pour les sportifs d'endurance, car elle permet d'augmenter la capacité à rouler dans la zone . La musculation peut également être utilisée de manière ciblée pour fatiguer le muscle avant une séance d'entraînement d'endurance. Cela permet d'économiser du volume d'entraînement au profit du temps de récupération. Il est important que la musculation soit intégrée de manière judicieuse dans la planification de l'entraînement et qu'elle soit complétée par une mise en œuvre spécifique à la discipline sportive.

N'y a-t-il pas de règles universelles ?
Non. Le programme d'entraînement et de nutrition doit être évalué dans son ensemble par des scientifiques et les athlètes doivent être testés scientifiquement avant que des recommandations puissent être faites. Or, dans la pratique, il arrive souvent que les recommandations ou les prescriptions d'entraînement reposent en premier lieu sur des hypothèses ou des expériences personnelles qui ne reposent sur aucune base scientifique. C'est un problème, car il est très difficile d'établir un lien de cause à effet avec les hypothèses et les expériences personnelles. Il vaut donc la peine de toujours remettre en question les pratiques d'entraînement courantes, même si l'on entend dire "nous avons toujours fait comme ça" ou "le x-fois champion du monde XY s'entraînait aussi comme ça". De nombreux triathlètes ou cyclistes s'entraînent par exemple à pédaler sur une jambe parce qu'ils veulent travailler leur phase de traction et leur coup de pédale rond. Mais y parviennent-ils vraiment ? Comment mesurent-ils la réalisation de cet objectif ? Par le biais des "sensations" ? Les sentiments peuvent être trompeurs, comme le montre le taux de divorce dans notre pays. Dans la pratique, les cyclistes ne doivent pas rouler sur une seule jambe, mais toujours sur les deux. S'ils roulent sur une seule jambe, ils pratiquent donc un mouvement dont ils n'ont pas besoin.

Revenons au développement de la force d'un muscle. À quoi ressemble un entraînement de force judicieux pour les sportifs amateurs ?
Le terme "musculation" est imprécis et laisse donc une grande place à l'interprétation. Certains athlètes d'endurance entendent par là le fait de monter des côtes avec des vitesses élevées, tandis que les bodybuilders entendent par là le fait de soulever des poids en vue de développer la masse musculaire. Selon le sport, l'objectif est donc plutôt l'aspect NEUROmusculaire ou plutôt l'aspect NEUROMUSCULAIRE de la force. Si l'objectif est par exemple d'augmenter la masse musculaire, ce que l'on appelle l'hypertrophie musculaire, le muscle doit être poussé à l'épuisement volontaire complet en peu de temps lors de l'entraînement - la valeur indicative est de 1 à 2 minutes. Cela signifie que la résistance à l'entraînement doit être telle qu'à un moment donné, entre ces 1 et 2 minutes, le muscle ne peut plus bouger, même si les mouvements sont anatomiquement corrects, lents et contrôlés. De plus, l'entraînement doit être conçu de manière progressive. Si une durée de tension d'une minute a été atteinte lors de la première séance d'entraînement, il faut essayer de dépasser cette durée lors de la séance suivante. Et lorsque la durée de tension atteint par exemple 1,5 minute, la résistance à l'entraînement peut être augmentée de la plus petite unité suivante, ce qui réduit à nouveau la durée de tension à environ 1 minute. Ce processus est répété. Il est judicieux d'effectuer 1 à 2 séances d'entraînement intensif par semaine pour le même muscle.

Combien de répétitions faut-il environ ?
Pour une durée de tension donnée, le nombre de répétitions dépend de la vitesse du mouvement. Une répétition se compose d'une phase de mouvement concentrique, isométrique et excentrique. Dans les trois phases, le muscle doit produire de la force et une chute de force doit être évitée autant que possible. Dans la phase concentrique, le muscle se raccourcit, dans la phase isométrique, la longueur totale du muscle reste inchangée, tandis que dans la phase excentrique, la longueur du muscle augmente à nouveau et le muscle doit être activement étiré. Ainsi, si l'on utilise 4 secondes pour la phase concentrique et excentrique et 2 secondes pour la phase isométrique, cela donne 10 secondes par répétition. Pour une durée de tension de 1,5 minute, cela donne neuf répétitions. Il est recommandé de se concentrer sur l'épuisement complet du muscle en une seule série et d'effectuer des exercices différents pour le même groupe musculaire plutôt que de répéter plusieurs fois le même exercice. Mon observation dans la pratique est que très peu de personnes effectuent correctement une série d'exercices. Cela est dû à la sensation de douleur plus élevée qui en découle, ainsi qu'à des idées préconçues personnelles non étayées scientifiquement, par exemple que plus de séries d'un même exercice entraîneraient une plus grande croissance musculaire.
l0 secondes d'exécution de l'exercice paraissent lentes et fatigantes. Pourquoi faut-il que ce soit si lent ?
Lors de l'entraînement pour l'augmentation de la section transversale des muscles, le mouvement doit être lent et fluide, de sorte que la résistance d'entraînement ne reçoive pas d'élan. Si elle reçoit beaucoup d'élan par l'application d'une force "explosive", elle se déplace de manière intrinsèquement dynamique - la personne qui s'entraîne doit donc utiliser moins de force, ce qui entraîne entre-temps à nouveau un désengagement des unités motrices. De plus, le risque de blessure augmente avec la vitesse de mouvement. Il n'existe pas de "meilleure" vitesse de mouvement. Toutefois, le rythme de mouvement mentionné d'environ 4 secondes en concentrique, 2 secondes en isométrique et 4 secondes en excentrique peut servir de valeur indicative. En ce qui concerne la vitesse de mouvement, l'entraînement de l'hypertrophie constitue un cas particulier dans lequel on effectue exclusivement ou principalement des contractions musculaires excentriques - ce qu'on appelle un "entraînement négatif". Ici, la résistance d'entraînement peut être freinée très lentement au début de l'exercice. A la fin de l'exercice - au moment de l'épuisement musculaire - le mouvement ne peut plus guère être contrôlé en raison de la fatigue musculaire et la résistance revient presque sans frein à la position initiale. Par conséquent, la durée de la tension pour une seule contraction excentrique peut varier considérablement : elle est très longue au début de l'exercice, environ 10 secondes, mais très courte à la fin.

Combien de séances de musculation par semaine sont-elles utiles ?
Cela dépend de la situation individuelle. En général, on peut dire qu'une sollicitation dure du même muscle une à deux fois par semaine suffit.

Peut-on ou doit-on combiner entraînement de force et d'endurance ?
Lorsqu'un même muscle et un même entraînement d'endurance subissent simultanément, c'est-à-dire en quelques minutes ou quelques heures, un entraînement de force et d'endurance, l'activation du processus de croissance musculaire est freinée par rapport à l'entraînement de force seul. Cependant, la composante neuronale de la force est entraînée de manière similaire. Les athlètes d'endurance qui veulent certes plus de "force", mais pas nécessairement des muscles plus épais, peuvent donc tirer profit d'un entraînement combiné de ce type. pour les personnes qui veulent augmenter au maximum leur masse musculaire des cuisses, une telle combinaison immédiate est plutôt défavorable. Dans ce cas, l'entraînement d'endurance pour le muscle qui vient d'être entraîné à l'hypertrophie musculaire doit être reporté à un autre jour.

Quel est le niveau d'entraînement musculaire nécessaire pour gagner en force ?
Un entraînement des biceps de trois mois entraîne en moyenne une augmentation de 20 % de la section transversale des muscles chez les hommes non entraînés au préalable. L'effet varie toutefois considérablement d'un individu à l'autre. Certains gagnent 0 %, d'autres jusqu'à 50% sur la même période.

Pourquoi ? Parce que beaucoup de choses sont inscrites dans les gènes et ne dépendent pas du tout de l'entraînement ?
Il y a effectivement beaucoup de choses dans les gènes. Dans les sports d'endurance, l'influence des facteurs héréditaires est estimée à 50 %. Pour la capacité d'adaptation en termes d'hypertrophie musculaire et de force, la part de la composante génétique est même estimée à environ 70%. Chez les personnes qui réagissent très fortement à l'entraînement, on ne peut donc pas dire quelle part du succès de l'entraînement est effectivement liée à la méthode d'entraînement. Elles peuvent avoir cet aspect "malgré" l'entraînement pratiqué. C'est pourquoi il n'est pas très judicieux de vouloir copier les programmes d'entraînement de ces "high responders" en espérant que le résultat sera toujours le même.

Dans quelle mesure la force dépend-elle de l'âge ?
À partir de 40-50 ans, la masse musculaire diminue en moyenne chez les personnes non entraînées. Il est toutefois possible d'y remédier en pratiquant un entraînement hypertrophique et en adaptant l'apport en protéines. Si des hommes et des femmes d'environ 65 ans commencent un entraînement progressif de la force, ils peuvent, en l'espace de quatre mois, amener la taille moyenne de la section transversale des fibres musculaires de type 2 au niveau de celle de personnes non entraînées d'environ 30 ans.

Quel est le poids des muscles par rapport au reste du corps ?
Chez un jeune homme en bonne santé, la masse musculaire pure représente environ 40-60 % de la masse corporelle. L'indice de masse maigre - défini comme la masse maigre en kilogrammes divisée par la longueur du corps en mètres au carré - est d'environ 19kg/m2 chez un jeune homme sportif et peut atteindre 29 kg/m2 chez un culturiste de haut niveau.

Quelle est l'importance de l'alimentation pour un développement musculaire ?
Pour qu'un muscle puisse prendre de la masse, la base métabolique doit être présente : Le bilan net des protéines doit être positif. Cela signifie que le taux de construction musculaire doit être supérieur au taux de destruction musculaire. Ce n'est qu'à cette condition que les protéines sont stockées dans le muscle et que celui-ci se développe.

Et comment ce taux de développement musculaire est-il régulé ?
D'une part, par l'entraînement hypertrophique et, d'autre part, par les acides aminés essentiels, les deux stimuli agissant en synergie. Cela signifie qu'un apport d'acides aminés essentiels optimisé en temps et en dose permet de potentialiser l'effet de l'entraînement.

Les acides aminés sont des parties des protéines. Vous recommandez donc de prendre des protéines après un entraînement de musculation ?
Oui, et à peine 20 grammes de protéines tout de suite et encore une fois environ une heure plus tard. Le taux de synthèse des protéines augmente après l'entraînement. Il est donc judicieux de stimuler cette augmentation à l'aide d'acides aminés. Important : chez les adultes, il n'y a pas de croissance musculaire sans entraînement adéquat. Il ne sert donc à rien de manger des quantités énormes de protéines. On prend tout au plus de la graisse. Même après l'entraînement, un apport excessif de protéines n'a pas plus d'effet sur la synthèse des protéines musculaires. Au contraire, l'oxydation des acides aminés peut être stimulée. Le muscle ne peut pas utiliser 100 grammes à la fois. Plus n'est donc pas toujours mieux. Cela vaut aussi bien pour l'entraînement que pour l'apport en protéines. En ce qui concerne l'apport en protéines, le timing, la quantité de protéines par moment de prise et le nombre de prises par jour sont particulièrement importants.

Quels sont les aliments qui permettent de s'approvisionner facilement en précieuses protéines ?
Avec du lait par exemple. Ou avec de la viande, du séré maigre, des petits pois, etc. Ou avec des produits commerciaux judicieusement composés. Le choix de la source de protéines dépend de la praticabilité, des préférences personnelles et de considérations physiologiques. Avec la viande, il faut relativement longtemps pour que la concentration d'acides aminés dans le sang atteigne son maximum, alors qu'avec le shake de protéines, les acides aminés sont le plus rapidement disponibles pour le muscle.

Sources : Entretien : Andreas Gonseth, fit4life

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Augmenter la perte de graisse avec ces 5 conseils

Augmenter la perte de graisse avec ces 5 conseils

Avec ces 5 conseils, tu peux facilement augmenter ta perte de graisse

Conseil n° 1 : bilan énergétique négatif

L'essentiel pour une perte de graisse à long terme est un bilan énergétique négatif. Cela signifie que le nombre de calories ingérées doit être inférieur au nombre de calories dépensées. Sans déficit calorique, rien ne fonctionne. Essaie d'atteindre un bilan énergétique légèrement négatif et sois patient. Pour perdre 1 kg de graisse corporelle, tu as besoin d'un bilan énergétique négatif d'environ 9000 kcal.

Conseil n° 2 : entraînement régulier de la force

La musculation a un triple effet énergétique. D'une part, davantage de calories sont brûlées pendant l'entraînement. Un entraînement de musculation intensif augmente ton taux de construction musculaire. Ce processus nécessite également de l'énergie. En outre, avec une masse musculaire plus importante, tu brûles également plus de calories les jours où tu ne t'entraînes pas.

Pour développer la masse musculaire, le dosage et le timing des protéines doivent être corrects.

Conseil n° 3 : taux de glycémie bas

Si l'offre en glucides et en certains acides aminés augmente dans le sang, l'insuline est libérée. Par le biais de voies de signalisation intracellulaires, l'insuline inhibe notamment de plus en plus la lipase hormonosensible, ce qui entraîne une inhibition de la lipolyse. Parallèlement, l'insuline assure une accumulation de triacylglycérols dans le tissu adipeux. Les gélules Shape Burner peuvent éventuellement t'aider à augmenter ta lipolyse.
Veille donc à consommer avec modération les aliments riches en glucides.

Conseil n° 4 : entraînement d'endurance

Si tu veux augmenter la perte de graisse, tu peux augmenter ta dépense énergétique aiguë pendant l'entraînement. De plus, après un entraînement d'endurance, ton taux d'oxydation des graisses est plus élevé pendant 24h à 48h. Les personnes bien entraînées en endurance peuvent mobiliser plus d'énergie à partir de la graisse pendant l'entraînement. Pour une oxydation maximale des graisses pendant l'entraînement, il est préférable de s'entraîner le matin à jeun. À ce moment-là, le taux de glycogène est plutôt bas et le taux d'oxydation des graisses est donc plus élevé. Cela permet d'augmenter l'élimination des graisses.

Conseil n° 5 : faire de l'exercice en dehors de l'entraînement

Le taux de travail en dehors de l'entraînement peut également avoir une grande influence sur le bilan énergétique. Veille donc à faire suffisamment d'exercice au quotidien. Plus tu es actif, mieux c'est.