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Course à pied

Course à pied

Avec le Dr Pierre Hofer, médecin du sport, nous nous sommes demandé comment prévenir les blessures et les problèmes de surmenage liés à la course à pied ?
Comment puis-je prévenir les blessures et les troubles liés au surmenage dans la pratique de la course à pied ? Il est incontestable que la course à pied a un effet positif sur la santé physique et le développement des performances, qu'elle constitue une bonne mesure préventive contre les maladies cardio-vasculaires et qu'elle peut avoir une influence favorable sur de nombreux autres problèmes de santé. De plus, la course à pied a un effet positif important sur le bien-être mental. Les personnes qui intègrent régulièrement la course à pied modérée dans leur vie acquièrent, outre un sentiment de réussite durable, un bon contrôle de leur corps et de leur esprit. Ces dernières années, la course à pied est en plein essor. Le nombre de participants aux marathons urbains le montre de manière impressionnante.

Charge élevée
Outre ses nombreux aspects positifs, la course à pied représente également une charge de stress importante pour notre appareil locomoteur. A chaque pas de course, nous devons supporter environ 3 à 4 fois notre poids corporel. Pour un Suisse moyen pesant 70 kg, cela signifie qu'il faut absorber entre 210 kg et 280 kg par pas. Lors d'un marathon, cela représente 5000 à 7000 tonnes qui agissent sur notre corps. En comparaison avec d'autres sports, les blessures aiguës sont plutôt rares en course à pied. Les blessures typiques des coureurs se développent de manière insidieuse, sont souvent minimisées au premier abord et peuvent, au cours de leur évolution, entraîner soudainement une symptomatologie douloureuse aiguë. Des études montrent qu'environ 30% de tous les coureurs sont concernés, avec une durée d'entraînement de deux ans ou plus. Les douleurs se manifestent surtout au niveau des extrémités inférieures. Il s'agit avant tout de douleurs au niveau des articulations du genou, de l'insertion des tendons au niveau de la hanche et de la cheville. Des douleurs de la peau des os et des fractures de fatigue peuvent également apparaître.

Contrôle chez le médecin du sport
En raison de la charge mécanique élevée, il est recommandé de faire établir un bilan de l'appareil locomoteur par un médecin du sport expérimenté avant de commencer un entraînement de course à pied axé sur la performance. Il s'agit notamment d'évaluer la statique corporelle, la forme de la colonne vertébrale, la position du bassin et l'axe des jambes. Il convient également d'examiner la mobilité et la stabilité des articulations ainsi que toute anomalie clinique.

Choisir la bonne chaussure de course
Il est également conseillé de se rendre dans un magasin spécialisé pour se faire conseiller sur le choix des chaussures de course. Des analyses vidéo permettent de détecter des anomalies dynamiques. Il est ainsi possible de diagnostiquer un fléchissement accru du pied vers l'intérieur (hyperpronation) ou vers l'extérieur (hypersudation) et de le compenser soit par le choix d'une chaussure adaptée, soit par la fabrication de semelles orthopédiques. Si les mauvaises sollicitations sont ignorées pendant une longue période, il n'est pas rare que des lésions de surcharge telles que des douleurs dans la région du genou et du pied, des irritations du tendon d'Achille ou des bursites dans la région du genou et de la hanche en soient la conséquence (voir l'édition du Bolg du 26 juillet "Chaussures de course").

S'entraîner selon un plan
Outre la prévention orthopédique, la planification intelligente de l'entraînement constitue la mesure préventive la plus importante. De nombreuses études ont montré qu'une augmentation trop importante et trop rapide du nombre de kilomètres parcourus par semaine entraîne souvent des dommages dus à la surcharge. Cela est notamment dû au fait que le système cardio-vasculaire va rapidement augmenter ses performances grâce à un entraînement régulier. En revanche, les processus d'adaptation de l'appareil locomoteur sont beaucoup plus lents. Par conséquent, un coureur bien entraîné en endurance peut rapidement surestimer la résistance de son appareil locomoteur. Nous savons par expérience que les blessures typiques des coureurs (syndrome du tractus iliotibial, syndrome des épines dorsales, douleurs au talon, douleurs au tendon d'Achille, etc.) apparaissent soit au début de l'entraînement de course, soit après 2 à 3 ans. Outre une bonne structuration de la charge d'entraînement et une augmentation dosée de l'intensité, l'entraînement de la stabilité et de la flexibilité revêt une grande importance. Un bon échauffement combiné à des exercices d'étirement et d'assouplissement permet également d'éviter les blessures. Enfin, il convient de noter qu'un entraînement ciblé du renforcement du tronc devrait être obligatoire au moins deux fois par semaine afin d'éviter les mauvaises sollicitations, notamment au niveau de la colonne vertébrale. En respectant ces quelques principes, il vous sera possible de courir pendant des années sans douleurs et de profiter de tous les avantages qu'offre ce sport. Les fédérations et les clubs sportifs les plus divers lui ont aujourd'hui confié le suivi médical de leurs athlètes. A l'orthopédie de St-Gall

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